Histoires de la Horde

La livraison

7 septembre 3303, 22h15

Des moteurs du Cobra se dégageait encore l’odeur caractéristique du vol hyper spatial qui venait de s’achever. Alvinia avait déjoué les forces de sécurité en abaissant ses boucliers et avait passé son vaisseau en configuration furtive afin de ne pas être détectée. Elle ne se souciait pas que sa présence dans le système fût connue, mais ce que contenait la soute du Cobra était volé et les autorités locales n’appréciaient pas du tout les contrebandiers. Ils étaient connus pour leurs amendes colossales adressées aux pilotes dont la cargaison leur paraissait suspecte. Heureusement Alvinia était passée entre les mailles du filet car que les deux pilotes ayant rempli la mission avaient fait du zèle. Si le cobra s’était fait scanner par les vaisseaux de la sécurité, Alvinia aurait risqué bien plus qu’une simple amende…il y avait un corps en soute ! La question était de savoir ce qu’allait bien pouvoir faire de la nacelle contenant le pilote du Python médical piraté. Les deux trublions avaient été jusqu’à monter une opération de désinformation pour s’assurer que personne ne chercherait le pilote. Elle aurait à s’occuper de cette nacelle et de son contenu rapidement, mais chaque chose en son temps !

 

 

Déjanire l’attendait, sautillant presque sur place, dans le hangar sombre où ils s’étaient donné rendez-vous. Il avait accouru dès qu’Alvinia avait prévenu de la réussite de la mission par les commandants dont les noms de code étaient Azim Hutt et Shiki. Ces deux-là n’avaient pas eu froid aux yeux, attaquant un python armé et son escorte de Vulture pour extraire ce que Déjanire recherchait.

-« Les cellules sont dans ma soute, et voici les documents » annonça Alvinia à l’homme dont l’excitation était palpable.

Prestement, il prit les documents et commença la lecture, ponctuant presque chaque ligne :

-« C’est formidable, formidable….oh ! Quelle merveille, cela dépasse mes attentes…. Ah, voilà une information capitale, quelle merveille…c’est formidable….vraiment exceptionnel. »

Alvinia laissa l’homme se repaître d’une lecture qui la dépassait totalement puis, au bout de quelques minutes, se risqua à interrompre l’extase du petit homme.

-« Visiblement c’est ce que vous vouliez Dorian ? Je dois avouer que je ne comprends absolument rien à tout cela, mais apparemment nous sommes sur la bonne voie, non ? »

-« Totalement ! Totalement ! C’est même certain, Déméter aurait été bloqué, ou grandement ralenti, sans ces précieux documents et les cellules. Comprenez que ce que vous m’avez demandé de faire est extrêmement complexe. Vraiment…extrêmement complexe. Grâce à tout cela, je vais pouvoir recréer une Source, me débarrasser de ce qui est néfaste et rendre l’ensemble plus résistant. Sans ces informations la probabilité de survie était infime. Or, je suis persuadé qu’avec les recherches génétiques que vous venez de me procurer, les chances de réussites sont immenses. Nous allons réussir, la chose sera bientôt prête…nous pourrons bientôt annoncer à la Horde que…. »

L’intercom personnel d’Alvinia sonna. Il y avait une urgence, elle fit volte-face et s’éloigna de Déjanire. Son espion avait visiblement appris quelque chose.

Sur l’écran, seuls quelques mots résumaient la situation :

Ils lancent une attaque en ce moment même. Opération secrète. Système SOL. Quels sont les ordres ?

Alvinia tapota une réponse aussi concise que directe :

Suivez le plan

 

 

 

 

Regards croisés

Cette mission d’extraction a été racontée par les commandants CMDR Azim Hutt & CMDR Shiki. Découvrez leur histoire :

 

Partie 1 – Pour Déméter I

Vingt quatre  heures , vingt quatre heures déjà ,que nous les suivons à la trace.

Nos Anaconda en mode basse émissions glissent doucement dans leurs traînées. Ils sont là, juste devant nous, sans se douter que l’enfer va bientôt s’abattre sur eux.

Ils ne sont plus que quatre de l’escorte initiale, des six Vultures, trois ont été détruits, patiemment, l’un après l’autre.

Le Ranger et le Hayaté pilotés respectivement par Aulany Talley et Roy Lennon, nos seconds, s’étaient chargés d’eux.

A coups de rails gun portés à presque 6 km , les munitions ultra perforantes avaient eu raison de leur générateurs .

Leur part du travail achevée, les deux Clippers s’étaient escamotés dans le vide de l’espace, laissant l’escorte perplexe.

 

La fatigue des équipages commençait à se faire sentir, les vaisseaux ayant du mal à maintenir la formation.

L’heure était venue !

Au signal convenu, je lançais le Thunderstruck à l’attaque du Vulture de queue, tandis que Shiki à la barre de son Atlantis, tous sabords d’armes ouverts, déchaînait le feu sur l’ailier gauche.

Ma cible, réacteurs détruits, explosa lorsque ma proue renforcée la percuta à pleine vitesse.

 

Shiki ouvrit une large brèche dans la coque du Vulture, concentrant ses tirs à cet endroit, celui-ci se déchira littéralement en deux.

 

Le Python et le dernier Vulture concentrèrent leurs tirs sur le Thunderstruck, qui malgré son blindage, encaissa plusieurs coups directs.

Moteurs stoppés, avec moins de 50% de puissance, dans l’impossibilité de manœuvrer, mes tourelles continuait à déverser leurs feux sur le Vulture dans le but de détruire ses boucliers.

 

Une salve de missiles, fonçant droit sur ma passerelle, les tirs de plasma perçant la coque,je cru ma dernière heure arrivée .

Les canons de l’Atlantis explosèrent les missiles, et je le vis fondre sur le Vulture de toute la puissance de ses réacteurs.

Le Python rompant le combat,manœuvra pour tenter de s’échapper , j’en profitai pour lui lancer mes drones perces soutes.

Alors que sous les tirs nourris et la formidable poussée de l’Atlantis, le dernier Vulture se désintégra contre ma coque, le Python , sous les tirs conjoints de nos tourelles, se vit privé de ses moteurs .

Dérivant, immobile, il tira une dernière salve de missiles, qu’encaissa l’Atlantis qui s’était mis en travers de leur trajectoire, sauvant le Thunderstruck de la destruction.

 

Il ne nous restait plus qu’à le déposséder de sa cargaison, nos drones entrèrent en action.

Alors qu’ils effectuaient leurs rotations, le Python,trop endommagé se disloqua, ne laissant qu’un amas de ferrailles tordues.

 

La mission était malgré tout remplie, nous avions récupérés cinq conteneurs de cellules souches.

Après quelques réparations de fortunes, nous mettions le cap sur notre base de repli, pour y attendre les coordonnées de livraison.

 

 

 

Partie 2 – Pour Déméter II

Nous avions rencontré Madame Alvina de Messalina, lors de la remise de notre butin.

Nous étions sortis de cet entretien un peu déçu, de n’avoir pas pu rapporter la totalité de sa requête.

De retour à notre base, le moral un peu en berne, alors que nous étions attablés autour d’un verre,le TDC (terminal de communication) de Shiki sonna.

L’un de nos informateurs nous signalant qu’un nouveau convoi Médical devait passer dans l’heure par le système Chaaratisa.

 

A peine la communication coupée, nous nous levions si vite que la table en fut retournée, provoquant la colère du barman.

Nous nous sommes rués vers nos pads respectifs, en appelant nos seconds, occupés à la maintenance de nos vaisseaux.

Alors que je sautais dans mon siège, je vis l’Atlantis s’arracher de sa plate-forme, renversant au passage une grue de chargement.

Je franchis la boite aux lettres enfumée par les réacteurs de Shiki, un cobra essayant de se poser vint rebondir sur mes boucliers et alla heurter la paroi de la base.

 

Surchargeant nos moteurs, nous avons enclenchés le FSD, direction Chaaratisa.

Arrivés dans le système, nos scanners commencèrent à balayer le trafic.

L’attente ne fut pas bien longue, le signal transpondeur du convoi s’afficha sur nos écrans.

Le python  Black Repulse, accompagné de quatre Vultures, traversait l’espace devant nous.

 

Cette fois, ce serait un assaut brutal, pas le temps de faire dans la dentelle.

Je me calais sur la balise de l’Atlantis,qui aussitôt lança l’interception,forçant la sortie du convoi.

Arrivant à leur suite, nous avons lancés nos chasseurs pilotés par nos seconds, ils avaient pour cible le Vulture de queue.

Il nous fallait à tout prix stopper le Python, je me chargeais du moteur droit, Shiki du gauche, nos canons firent mouche avec une synchronisation parfaite, le stoppant net.

La première cible, boucliers déjà détruits,incapable de résister aux attaques tournoyantes des deux chasseurs,explosa.

Les ailiers se précipitèrent sur nos chasseurs, ceux-ci étant les plus près.

Je dirigeai un feu nourri sur le Vulture qui avait engagé le F63 Condor Aegis d’ Aulani.

Elle bascula sur l’aile, libérant la trajectoire de tirs, l’appareil ennemi s’illumina sous les impacts des canons rotatifs.

 

L’Atlantis, canons lasers en batterie faisait feu sans discontinuer pour assister le Taipan Gelid de Roy, permettant à celle ci de se placer idéalement et d’exploser d’une salve la verrière de son adversaire.

 

Le dernier Vulture me choisissant pour cible, ouvrait le feu afin de défendre le python.

Mes nouveaux boucliers poussés au maximum, encaissèrent les tirs sans broncher.

 

Aulani passa sous son ennemi, ses plasma surchauffés ciblant le générateur, combinés aux tirs du Thunderstruck, eurent raison de lui.

Tandis que le Taipan de Roy,mettait un terme à l’existence de l’ avant dernière escorte, dans un déferlement de ses lasers rouges.

Le malheureux Vulture restant, se vit pris pour cible par toutes nos armes simultanément.

Quelques secondes suffirent pour se débarrasser de lui, l’explosion projetant des débris dans toutes les directions.

 

L’escorte anéantie, il ne restait plus qu’à nous emparer de la cargaison du Python.

Le combat n’avait duré que quelques minutes, mais il nous fallait faire vite si nous voulions réussir la mission.

Nous décidons d’encadrer le python, les chasseurs le tenant en respect, tandis que nous approchons de lui, trappes de soutes ouvertes.

Shiki lança l’abordage, forçant la soute pour récupérer la précieuse cargaison.

Je le laissai à sa tâche, tandis que je me dirigeai avec deux membres de mon équipage, vers le poste de pilotage.

La porte ne résista que par conscience professionnelle, mais elle abdiqua très vite face à nos arguments de poids.

Le pilote réfugié derrière son siège,tenta bien de se rebeller, mais il plia sous le nombre et sous les coups.

Il fut invité fermement à rejoindre notre bord, et sous son regard ahuri, le haut de son uniforme maculé de son sang fut enfermé dans une des nacelles de sauvetage de son python.

 

Le transfert de la cargaison terminé, nous nous éloignés et avons ouvert le feu sur le Black Repulse , le transformant  à son tour en épave.

Nos chasseurs de retour dans leurs baies respectives, notre précieuse cargaison arrimée, nous disparaissons dans l’obscurité du cosmos.

Succès total de la mission, nous ramenons en plus une source de renseignements inespérée, il ne nous reste plus qu’à assurer cette nouvelle livraison.

Pour la Horde , pour Demeter.

 

CMDR Azim Hutt & CMDR Shiki

 


Vous pouvez lire et télécharger cet article au format PDF pour un meilleur confort de lecture. Toute reproduction ou diffusion interdite.

[dkpdf-button]

 


 


un commentaire


Laisser un commentaire